La République démocratique du Congo est un pays d’Afrique centrale. C’est le deuxième pays le plus vaste d’Afrique après l’Algérie, le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique et le premier pays francophone au monde en terme de la population.
Superficie : 2.345.409 Km²
Capitale : Kinshasa
Population : 102 millions (World Bank, 2023)
Langues officielles : Français, Lingala, Kikongo, Swahili et Tshiluba
Religion(s) : Majorité chrétienne – catholiques (± 50%), protestants (± 40%), musulmans (± 5 à 10%), kimbanguistes (± 5 à 10%), Eglises de Réveil (± 5 à 10%)
Croissance démographique : +3,2% (2023, BM)
Espérance de vie : 60 ans (2022, BM)
Taux d’alphabétisation (15 ans et plus) : 77% (2016, BM)
Indice de développement humain : 0,479 et 180 e rang mondial sur 191 (2021, PNUD)
Monnaie : Franc Congolais (CDF)
PIB : $ 53,96 Mrd (2021, BM)
PIB par habitant : $ 584,1 (2021, BM)
Taux de croissance du PIB : +5,7% (2021, BM)
Constitution : 18 février 2006 telle que Modifiée par la loi n°11/002 du janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC.
Date de l’Indépendance : Le 30 juin 1960
Devise : Justice – Paix- Travail
Hymne National : Débout Congolais
Système politique : Multipartiste avec environs 600 partis politiques enregistrés
Forme de l’Etat : Etat décentralisé
Président de la République : Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (Jan. 2019- présent)
Première ministre : Judith Suminwa Tuluka (Avril 2024 – présent)
Pouvoir Législatif
Parlement composé de deux chambres (Assemblée nationale avec 500 députés et Sénat avec 108 sénateurs élus pour un mandat de 5 ans renouvelable)
Pouvoir Exécutif
Gouvernement (Président de la République et Premier Ministre chef du gouvernement)
Pouvoir Judiciaire
Cour Constitutionnelle, Cour de cassation, Conseil d’Etat, Haute Cour militaire et Cours et Tribunaux civils et militaires
Subdivision Administrative : 26 provinces (Bas-Uele, Équateur, Haut-Katanga, Haut-Lomami, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Kinshasa, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa)
Institutions d’Appui à la démocratie : CENI (Commission Nationale Électorale Indépendante), CSAC (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication), CNDH (Commission Nationale de Droit de l’Homme, CNSA (Conseil National du Suivi de l’Accord), CES (Conseil Economique et Social, un organe consultatif)
Appartenance aux organisations régionales et sous régionales africaines : UA (Union Africaine), CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale), CEPGL (Communauté Economique des Pays des Grands Lacs), SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe), CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs), COMESA (Marché Commun de l’Afrique Centrale et Australe), CEA (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est)
Cartes de la RD Congo avant et après découpage des provinces en 2015
Différentes appellations de la RDC à travers l’histoire :
- EIC : Etat indépendant du Congo de 1885 à 1908 ;
- CB : Congo Belge (de 1908 à 1960) ;
- RC : République du Congo (de 1960 à 1964) ;
- RDC : République Démocratique du Congo (Première République), de 1964 à 1971 ;
- RZ : République du Zaïre (Deuxième République), de 1971 à 1997 ;
- RDC : République Démocratique du Congo (Troisième République), de 1997 jusqu’à nos jours.
Situation politique
Établie en tant que colonie belge en 1908, la République Démocratique du Congo a obtenu son indépendance en 1960 sous la présidence de Joseph Kasavubu et de Patrice-Emery Lumumba comme Premier Ministre. La Loi fondamentale qui régit la Première République est adoptée en mai 1960.
Cependant, les premières années qui ont suivi l’indépendance ont été marquées par une instabilité politique et sociale sans pareille. Le colonel Joseph Mobutu s’est emparé du pouvoir et s’est déclaré président lors d’un coup d’état en novembre 1965. Mobutu instaure un régime dictatorial avec un parti unique, le MPR (Mouvement Populaire de la Révolution). Il procède également à une vague de débaptisations en changeant notamment les noms du pays et du fleuve. La République Démocratique du Congo devient ainsi la « République du Zaïre » le 21 octobre 1971.
Avec les bouleversements politiques occasionnés par la Perestroïka et la chute du mur de Berlin en novembre 1989, le vent de la démocratisation a commencé à souffler dans plusieurs pays africains. La République du Zaïre n’était pas du reste. C’est ainsi que le 24 avril 1990, le président Mobutu annonce la fin du parti unique et l’avènement de la démocratie. La Conférence Nationale Souveraine (CNS) est convoquée en août 1991. Elle est censée définir les grandes orientations politiques et économiques du pays. Les résultats de la CNS n’ayant pas encore été mis en application, le pays sombre encore dans le chaos avec les pillages de 1991 et 1993. Avec la destruction du tissu économique, les conditions de vie de la population zaïroise atteignent un niveau alarmant.
Après 32 ans de dictature, le président Mobutu est renversé en 1997 par une rébellion conduite par Laurent-Désiré Kabila et l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo). Arrivé à la tête du pays, Laurent-Désiré Kabila a rebaptisé le pays à son ancienne appellation de « République Démocratique du Congo » (RDC). Cependant, en août 1998, son régime est remis en cause par une deuxième insurrection soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. En janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné et son fils, Joseph Kabila, est nommé Chef de l’Etat.
En octobre 2002, le nouveau président a réussi à négocier le retrait des forces rwandaises occupant l’est de la RDC. Deux mois plus tard, un Accord, est signé à Pretoria, en République Sud-Africaine (RSA), par toutes les parties belligérantes pour mettre fin aux combats et établir un gouvernement d’unité nationale. Cet accord fait suite à celui signé en avril 2002 à Sun City (RSA) à l’issue du Dialogue intercongolais. Un gouvernement de transition est mis en place en juillet 2003.
Joseph Kabila organise un référendum constitutionnel en décembre 2005 où le « oui » l’emporte. Les élections générales ont lieu en 2006. Pour la première fois, le peuple choisit librement le président de la République, les députés nationaux ainsi que les députés provinciaux.
Les élections nationales de novembre 2011 ont permis à Joseph Kabila d’être réélu président de la République. Cependant, la Constitution de la RDC lui interdit de briguer un troisième mandat. Le délai constitutionnel pour la tenue des élections en décembre 2016 n’ayant pas été respecté, des opposants ont organisé des manifestations sporadiques dans les rues de Kinshasa et dans plusieurs villes de la RDC. Fin décembre 2016, les responsables de la majorité au pouvoir et les dirigeants de l’opposition ont conclu un accord de dernière minute, l’Accord du 31 décembre 2016, sous les bons offices de la CENCO (Conférence Episcopale National du Congo) qui oblige Joseph Kabila à se retirer après les élections qui devraient avoir lieu à la fin de l’année 2017.
Toutefois, les derniers élections ont eu lieu avec un an de retard en décembre 2018. Le candidat de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été prononcé vainqueur des élections et a prêté serment en tant que Président de la RDC en janvier 2019. Depuis, le président Tshisekedi a formé deux gouvernments lors de sa présidence. Sa première équipe gouvernementale avec Sylvestre Ilunga Ilunkamba à la tête, constituait le plus grand gouvernement depuis l’Indépendance avec 65 ministres. Par suite de la rupture de cette coalition du président Tshisekedi avec son prédécesseur, Joseph Kabila, Tshisekedi a composé une nouvelle majorité avec d’autres alliées. Début 2021 Félix Tshisekedi a mis en place un nouveau gouvernement constituant une nouvelle coalition de « L’Union sacré » sous la direction du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
La RDC est un pays à nombreuses facettes.
Entre la vie urbaine, les régions rurales et la diversité des lieux, des personnes et des cultures, l’éventail est large.
Situation économique
La RDC est un pays qu’on qualifie de « scandale géologique » en raison de l’incommensurable richesse en ressources naturelles (minières, agricoles, hydrauliques, forestières, etc.). Son sol regorge plusieurs ressources minières dont le cuivre, le cobalt, le coltan, l’or, le diamant, l’uranium, les terres rares… Son réseau hydrographique est l’un de plus étendus du monde. Le Fleuve Congo traverse pratiquement tout le pays, du Lualaba jusqu’à l’embouchure à Banana. La position de la RDC à cheval sur l’Equateur permet que le fleuve maintienne un débit normal et constant, ce qui la hisse parmi les pays à potentiel hydroélectrique élevé. Une autre richesse de la RDC est sa forêt. En effet, la forêt équatoriale est alignée dans la catégorie de poumon mondial. La forêt congolaise couvre 60% (2016, Greenpeace) du territoire national. On y trouve des espèces d’arbres variées ainsi qu’une diversité d’animaux et d’oiseaux. Les terres arables sont une potentialité non négligeable. La RDC dispose d’environ 80 millions d’hectares de terres fertiles. Le pays compte également sur ses ressources démographiques car il dispose d’une main d’œuvre importante.
L’économie de la RDC est une économie extravertie basée essentiellement sur les importations. Le grand cheval de bataille c’est de continuer à lutter contre la corruption. Ce fléau gangrène le pays depuis plusieurs décennies et conjugué à l’instabilité et aux conflits armés, il a entraîné l’amenuisement de la production nationale et des recettes publiques, avec comme corollaire l’accroissement de la dette extérieure. Avec la mise en place d’un gouvernement de transition en 2003 après les accords de paix, les conditions économiques avaient commencé lentement à s’améliorer à mesure que le gouvernement de transition rouvrait ses relations avec les institutions financières internationales et les partenaires internationaux. Une grande partie de l’activité économique se produit encore dans le secteur informel et n’est pas reflétée dans les données sur le PIB.
En 2012, la RDC a mis à jour ses lois commerciales en adhérant à l’OHADA, l’Organisation pour l’HArmonisation du Droit des Affaires en Afrique. Dans l’édition 2017 du rapport Doing business de la BM, la RDC est classée 182ème au niveau mondial sur 190 pays.
Cependant, en dépit de toutes ses richesses, la RDC a du mal à amorcer son décollage économique. Avec les pillages des ressources minières, l’accaparement des terres, la corruption, les guerres à répétition, il est de plus en plus difficile pour les citoyens congolais de profiter de toutes ces potentialités. La reprise de l’activité dans le secteur minier, source de la plupart des revenus d’exportation, a donné de l’espoir à la population et aux dirigeants. Cela a cependant buté au problème de la baisse des cours des matières premières au niveau mondial, au déficit budgétaire, à l’inflation, à la mauvaise gouvernance ainsi qu’au faible pouvoir d’achat de la population.
Situation socio-culturelle
La RDC regorge environs 450 différentes ethnies ayant chacune un mode de vie propre qui se traduit par de nombreuses pratiques culturelles spécifiques comme les danses, les musiques, les masques, l’habitat, l’artisanat et divers arts. On considère généralement qu’il existe quatre grandes familles ethniques : les Pygmées, les Bantous, les Nilotiques et les Hamites.
En plus du français retenu comme la langue officielle ainsi que les quatre langues nationales, la RDC enregistre plus de 400 dialectes parlées par les différentes ethnies que compte le pays et qui font partie de son patrimoine culturel.
D’autre part, les arts et les traditions culturelles, bien qu’influencés par la culture européenne dans les zones urbaines, demeurent préservés dans les régions rurales. A côté des musiques traditionnelles, s’est développée une musique populaire, la rumba congolaise, qui q été classée au patrimoine universel de,l’humanité. Le pays dispose de plusieurs musées, dont les principaux se trouvent à Kinshasa et à Lubumbashi.
Sur le plan de l’enseignement, la RDC compte trois universités officielles, situées à Kinshasa, à Lubumbashi et à Kisangani. Il existe également plusieurs autres institutions d’enseignement supérieur publiques et privées disséminées à travers le pays.